Quelle est la différence entre la micro-évolution et la macro-évolution ?
Réponse : La microévolution est un phénomène biologique naturel, non controversé et bien documenté.
Elle se produit tous les jours.
C’est le processus par lequel l’information génétique préexistante est réarrangée, corrompue et/ou perdue par la reproduction sexuelle et/ou la mutation génétique, produisant des changements à relativement petite échelle (“micro”) au sein d’une population.
Deux chiens à poils longs produisant un chiot à poils courts serait un exemple de microévolution (nous verrons pourquoi dans un moment).
La macro-évolution est l’extrapolation théorique de la micro-évolution, un peu plus controversée, qui nécessite l’introduction de nouvelles informations génétiques.
Elle est censée produire des changements à grande échelle (“macro”).
Un amphibien évoluant vers un reptile ou un reptile évoluant vers un oiseau seraient des exemples de macroévolution.
La macro-évolution est un concept important car les darwinistes pensent qu’il s’agit du mécanisme qui sous-tend leur idée selon laquelle toute vie a évolué à partir d’un ancêtre primordial commun.
Puisque la microévolution est un changement biologique à petite échelle (“micro”) et que la macroévolution est un changement biologique à grande échelle (“macro”), de nombreux darwinistes affirment que la macroévolution est simplement l’accumulation de changements microévolutifs au fil du temps.
Ostensiblement, il s’agit d’une extrapolation raisonnable de la microévolution.
Par conséquent, les darwinistes citent souvent les preuves de la microévolution comme des preuves de la macroévolution.
Cependant, étant donné que la macroévolution nécessite de nouvelles informations génétiques supplémentaires, aucune quantité de réarrangement, de corruption ou de perte d’informations génétiques existantes ne produira de macroévolution.
En d’autres termes, aucune quantité de microévolution ne produira de macroévolution.
Les darwinistes établissent une fausse corrélation entre les deux.
Nous allons maintenant examiner de plus près la microévolution et la macroévolution.
Micro-évolution
Nous allons commencer par la microévolution.
Disons, par exemple, que dans le génome du chien, il existe à la fois un gène pour les poils longs (H) et un gène pour les poils courts (h).
Imaginons maintenant que les tout premiers chiens possédaient les deux gènes (Hh).
Si deux chiens Hh s’accouplaient, la moitié du gène Hh de l’un se combinerait avec la moitié du gène Hh de l’autre par reproduction sexuée, et il y aurait quatre résultats possibles pour la descendance : chiots HH, Hh, hH et hh.
Supposons maintenant que le gène H à poils longs soit le gène dominant et que le gène h à poils courts soit le gène récessif.
Cela signifie que lorsqu’un chien possède les deux gènes, seul le gène H poil long sera exprimé, c’est-à-dire que le chien aura les poils longs.
Ainsi, si deux chiens à poils longs Hh se croisent, il y a de fortes chances qu’ils aient trois chiots à poils longs (HH, Hh et hH) et un chiot à poils courts (hh).
Le fait que deux chiens à poils longs aient un chiot à poils courts serait un exemple de changement au sein d’une population résultant du réarrangement d’informations génétiques préexistantes (c’est-à-dire une microévolution).
Si un chien Hh à poils longs s’accouple avec un chien hh à poils courts, il y a de fortes chances qu’ils aient deux chiots à poils longs (Hh et hH) et deux chiots à poils courts (hh et hh).
Si deux chiens à poil court hh s’accouplaient, ils ne produiraient que des chiots à poil court hh.
Et si ce groupe de chiens à poil court hh était isolé des chiens à poil long HH, Hh et hH, il perdrait tout accès au gène H à poil long et deviendrait un “pool génétique isolé”. Lorsqu’il s’agit de chiens, les pools génétiques isolés sont appelés “races pures”.
De même, si un groupe de chiens HH à poil long était isolé du gène h à poil court, il serait considéré comme étant de race pure.
En revanche, les chiens à poils longs Hh et hH seraient appelés “bâtards”.
Les éleveurs humains exploitent ce phénomène biologique depuis des milliers d’années, en sélectionnant les couples de chiens à accoupler en fonction de leur apparence, afin d’accentuer et d’atténuer progressivement les traits au fil du temps et d’introduire ainsi de nouvelles races.
Mutation génétique
Imaginons maintenant qu’au sein d’une population Hh à poils longs, une mutation génétique invalide l’expression du gène H à poils longs, et que cette mutation se reproduise encore et encore au sein de la population.
La population anciennement à poils longs deviendrait à poils courts, non pas à cause du réarrangement des gènes par la reproduction sexuelle, mais à cause d’une mutation génétique.
Un autre exemple important de microévolution par mutation génétique est celui d’une population d’insectes qui devient résistante à un certain pesticide ou d’une bactérie qui devient résistante aux antibiotiques.
Ce qui se passe dans ces cas-là, c’est que, par mutation, les insectes ou les bactéries perdent la capacité de produire l’enzyme qui interagit avec le poison. Le pesticide ou l’antibiotique n’a donc aucun effet.
Mais les insectes ou les bactéries ne gagnent pas de nouvelles informations génétiques ; ils les perdent.
Il ne s’agit donc pas d’un exemple de macroévolution, comme on l’interprète souvent à tort, mais de microévolution.
Comme l’explique le biophysicien Lee Spetner, “toutes les mutations qui ont été examinées au niveau moléculaire montrent que l’organisme a perdu de l’information et n’en a pas gagné.”
Macroévolution
Examinons maintenant la macro-évolution.
Les darwinistes pensent que toute vie est génétiquement liée et descend d’un ancêtre commun.
Les premiers oiseaux et les premiers mammifères sont censés avoir évolué à partir d’un reptile ; le premier reptile est censé avoir évolué à partir d’un amphibien ; le premier amphibien est censé avoir évolué à partir d’un poisson ; le premier poisson est censé avoir évolué à partir d’une forme de vie inférieure, et ainsi de suite, jusqu’au premier organisme unicellulaire, qui est censé avoir évolué à partir de matière inorganique.
Le tout premier organisme unicellulaire ne possédait pas toute l’information génétique nécessaire à l’être humain.
Pour que l’être humain puisse évoluer à partir d’un organisme unicellulaire primitif, de nombreuses informations génétiques ont dû être ajoutées en cours de route.
Le changement résultant de l’introduction de nouvelles informations génétiques est la “macroévolution”.
La raison pour laquelle la macroévolution est controversée et reste théorique est qu’il n’existe aucun moyen connu d’ajouter une information génétique entièrement nouvelle à un génome.
Les darwinistes espéraient que la mutation génétique fournirait un mécanisme, mais jusqu’à présent, cela n’a pas été le cas.
Comme l’explique encore le Dr Spetner, “je ne crois vraiment pas que le modèle néo-darwinien puisse rendre compte de l’évolution à grande échelle [c’est-à-dire de la macroévolution].
Ce qu’il ne peut vraiment pas expliquer, c’est l’accumulation d’informations. …
Et non seulement c’est improbable au niveau mathématique, c’est-à-dire théoriquement, mais expérimentalement, on n’a pas trouvé une seule mutation que l’on puisse montrer du doigt et qui ajoute réellement de l’information.
En fait, chaque mutation bénéfique que j’ai vue réduit l’information, elle perd de l’information.” (Ibid.)
Création contre évolution
Lorsque les créationnistes disent qu’ils ne croient pas à l’évolution, ils ne parlent pas de microévolution.
Ils font référence à la macro-évolution.
La microévolution est un phénomène scientifique observé de manière crédible.
Ce que les créationnistes ne croient pas en est l’extrapolation macro-évolutive de Darwin de la micro-évolution.
Contrairement à la microévolution, il n’y a pas de véritable preuve scientifique pour la macroévolution, et, en fait, il y a des preuves significatives contre elle.
La distinction entre la microévolution et la macroévolution est, donc, importante pour ceux qui s’intéressent au débat création-vs-évolution.